D’une éducation boiteuse vers un avenir assombri de la nouvelle génération

Article : D’une éducation boiteuse vers un avenir assombri de la nouvelle génération
Crédit: Soumaine Rahama
25 janvier 2023

D’une éducation boiteuse vers un avenir assombri de la nouvelle génération

« L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde » a déclaré Nelson Mandela. Pour lui l’éducation est l’une des choses les plus importantes pour qu’une société fonctionne, s’améliore et avance. Dans cette optique, il est nécessaire à tout enfant, où qu’il vive, de recevoir une éducation de qualité qui lui permette de se développer et contribuer au développement de son pays.

Dans le but de s’enquérir des conditions d’études des enfants, l’Association des jeunes de Ouadi-Rimé pour le Développement a rendu visite à l’école centre de Djedaa. Pour eux, l’alarme doit être sonnée : l’association a constaté une dégradation inquiétante du milieu d’apprentissage, qu’il soit matériel et humain. Elle émet par la même occasion une réserve sur le sort de l’éducation des enfants, acteurs de la société de demain.

Les élèves de la classe de CP1 de l'école centre de Djedaa.
Les élèves de la classe de CP1 de l’école centre de Djedaa.
Crédit : Soumaine Rahama

Alors, pourquoi l’éducation aille toujours moins de progrès dans les zones semi-urbaines dans notre territoire national ? J’aimerai à travers cet article, relater un témoignage sur l’état de l’éducation des enfants qui étudient dans certaines contrés du Tchad, durant notre passage à l’école de Djedaa.

Des enseignants en sous-effectif

Djedaâ/Ouadi-Rimé est l’une des anciennes sous-préfectures nomade du Tchad. Elle comptait plus 43 176 habitants dont 33 659 sédentaires selon les données du RGPH 2.

L’école centre de Djedaâ a un effectif total d’élèves de 189 répartis comme CP1 109 élèves dont 65 filles, CP2 36 élèves dont 14 filles, CE1 9 élèves dont 5 filles, CE2 4 élèves dont 2 filles, CM1 6 élèves et CM2 4 élèves.

Alors face ce nombre d’élèves, il y a seulement des 2 instituteurs adjoints et 4 maîtres communautaires qui interviennent à volonté quand ils veulent. Ces maîtres communautaires font un travail de bénévolat espérant trouver un jour à l’autre quelques choses mais sachez très bien que pour un père de famille faisant du bénévolat, il serait très difficile pour lui de résister longtemps.

Avec une telle négligence partagée de la part des autorités administratives et les parents d’élèves, quel serait le sort de nouvelle génération ? Le constat est amer et ne donne aucun espoir à la génération future de vivre une vie épanouie brisant le cycle de la pauvreté que notre société fait actuellement face.

Les membres de l'Association des Jeunes de Ouadi Rimé pour le Développement en séance de sensibilisation sur l'importance de l'école.
Les membres de l’Association des Jeunes de Ouadi Rimé pour le Développement en séance de sensibilisation sur l’importance de l’école.
Crédit : Soumaine Rahama

L’éducation à Djedaâ se meurt

Partant du constat que l’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité collective, les enfants de la commune de Djedaâ avait, depuis de 5 ans, du mal à avoir une éducation de base de bonne qualité.

L’école est presque devenue un lieu mortuaire où il ne fait pas beau vivre, où l’on constate un silence de cimetière à ton arrivé à la devanture de la grande porte de l’école.

Il n’y a, ni le bruit des enfants pendant la récréation, ni encore le cri de chant des enfants de la salle de classe. C’est un silence total qui va frapper à l’oreille et grand espace vidé des enfants pendant la récréation qui va tomber sous tes yeux. C’est vraiment désolant de voir en cette période moderne, un chef-lieu de département négligé.

L’éducation est la base de tout développement, alors nous devrons prendre au sérieux de l’éducation de nos enfants, ils sont l’avenir de ce pays. Cependant L’éducation doit être l’affaire de tout le monde.

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