Délestage intempestif de l’électricité à N’Djamema/Tchad

Article : Délestage intempestif de l’électricité à N’Djamema/Tchad
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13 juillet 2022

Délestage intempestif de l’électricité à N’Djamema/Tchad

Source d’image : Toumaï Web Média
La coupure de l’électricité à N’Djamema
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Le délestage de l’électricité par la Société nationale d’électricité (SNE) est toujours d’actualité au Tchad. Ce phénomène de délestage est récurrent, c’est devenu une vieille habitude de la Société Nationale d’Electricité à N’Djamena, surtout pendant la période de forte chaleur en été.

La Société nationale d’électricité (SNE) avait annoncé une maintenance préventive annuelle, à travers un communiqué daté du début d’année (28 janvier 2022). Cela concernait les sous-stations, du 29/01/2022 au 30/01/2022, de 8h à 15h. Les arrêts des transformateurs TR1 et TR2 à N’Djamema étaient prévus. Ces transformateurs desservent les quartiers de Champs de fil, Djambal Bahr, Hilé Gazaz, Klemat, RIdina I et II, Paris-Congo et Rue de 40.

Depuis lors et avec la chaleur de l’été, la population de la ville de N’Djamena vit dans une canicule extrême, car sans électricité aucune climatisation ne marche. L’électricité est devenu une denrée rare, chacun cherche à s’approvisionner… Le soir, la capitale vit presque dans l’obscurité totale, quelques grandes avenues de la ville sont bien éclairées de 18 heures à 5 heures du matin. Par contre, les boulevards des quartiers reculés ne sont ornés que par quelques lampadaires installés tout le long de goudron, ce n’est pas suffisant ! Ceci complique la circulation routière pendant la nuit, entraînant ainsi des accidents de circulation, des braquages de biens de citoyens, et autres…

Les habitations de la ville de N’Djamena sont devenus des lieux où il ne fait pas bon vivre. Durant cette période de coupures intempestives, on constate que les maisons sont vides de leurs propriétaires qui cherchent à s’installer sous des arbres 🌳, à la recherche d’air pur. Car les habitants suffoquent.

Quel sort est réservé aux habitants de Ndjaména pendant la canicule ?

Les quartiers de la ville de N’Djamena sont desservis en électricité à tour de rôle. Chaque habitation vit 3 ou 4 jours sans électricité avant de recevoir enfin 24 heures d’électricité. À l’arrivée de l’électricité, on constate que les enfants s’exclament, on entend des cris de joies venant de partout <<wayéeeeeee, courant djabo !!>>. Chacun d’eux cherchent à vite rentrer à la maison pour s’installer devant la télévision 📺 afin de suivre des films, séries ou matchs de football. Du côté des adultes, on les voit quitter la véranda ou l’arbre où chacun s’était réfugié pour se précipiter dans leur chambre afin de recharger son téléphone portable. Ils profitent aussi de ce moment pour tenter de refroidir les chambres à coucher, en ouvrant la climatisation. Ainsi, la SNE fait subir chaque année à 3 millions d’habitants la canicule par manque d’électricité en période de fortes chaleurs.

La population en a ras le bol, chacun dénonce la situation, la demande en électricité est de plus en plus forte. Tout récemment, le Directeur général de la SNE, Dolmia Nathaniel, a fait une sortie pour essayer de justifier la situation…. Interrogé par le micro du site Web d’informations en ligne Tchadinfos, il a affirmé que le problème était qu’en cette période de canicule, la demande d’électricité dépassait l’offre. Cette demande trop forte serait la cause de ces délestages intempestifs dans la capitale tchadienne.

Le problème du manque d’électricité est-il institutionnel ?

Avec un taux d’accès à l’électricité d’environ 4% au plan national et 80% de la consommation concentrée à N’Djaména, le Tchad est l’un des pays de la sous région les plus mal desservi en électricité. La distribution de l’électricité sur le territoire est très déséquilibrée. Cependant, la gestion faite par la Société Nationale d’Electricité semble dépasser les limites institutionnelles. Que faut-il en conclure ? La SNE serait-elle au-delà de la loi ? La gestion de la SNE paraît pour tous très complexe,… Pourquoi les partenaires de l’entreprise, financiers ou techniciques, ne déclarent-ils pas une mauvaise gestion au sein de la Société Nationale d’Electricité si tel était en effet le cas ?

Selon le ministre en charge de l’énergie, le PCMT a approuvé la construction d’une centrale photovoltaïque de 50 MW (sur fonds propres) dans les 6 mois à venir. A cours et moyen terme, il faudra augmenter de 5% minimum par an la capacité de production de la SNE, a souligné M. Le Bemadjiel.  À long terme, il a annoncé qu’il faudra remplacer le gasoil comme carburant par le fioul lourd (moins onéreux) et procéder à une intégration massive des énergies renouvelables. « Plusieurs projets basés sur le photovoltaïque sont en cours avec des partenaires étrangers sérieux. L’objectif actuel c’est non seulement de couvrir le besoin des ménages, mais également de couvrir le besoin futur des industriels », a affirmé le ministre.

Vu la situation dans laquelle nous vivions jusqu’à aujourd’hui, on peut déduire qu’aucun effort n’a été fournit jusqu’à maintenant, cela justifie donc une action concrète rapide. Mais les instructions du PCMT ne semblent pas encore avoir été mises en marche.  Les citoyens se sentent vraiment frustrés par ce mauvais service de la SNE. Les autorités compétentes (et notamment le gouvernement) doivent absolument agir au plus vite pour arrêter la mauvaise gestion systématique de la Société nationale d’électricité (SNE).

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